L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) renforce l’expertise des acteurs de la filière riz en Côte d’Ivoire, à travers un partage d’expériences avec la Tanzanie et les Philippines grâce à l’appui de la République de Corée.
Ce partage d’expériences s’est opéré via un atelier organisé par la FAO, dans l’optique d’intensifier les bonnes pratiques entre la Côte d’Ivoire, la Tanzanie et les Philippines grâce à un soutien de la République de Corée.
La FAO a réuni notamment les principaux acteurs de la chaîne de valeur du riz, tels que les représentants établis d’institutions gouvernementales, d’universités, d’instituts de recherche, du secteur privé de la Côte d’Ivoire, de la Tanzanie, des Philippines et de la République de Corée.
Cela devrait permettre l’élaboration de politiques en vue de parvenir à une production intensive de riz amélioré dans ces trois pays (Côte d’Ivoire, Tanzanie, Philippines) avec l’approche de systèmes alimentaires durables.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de la FAO financé par la République de Corée, intitulé « Développement des capacités et partage d’expériences pour les chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-Sud et triangulaire ».
Ce projet FAO de Coopération Sud-Sud et Triangulaire (CSST), financé par le Ministère de l’Agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales de la République de Corée (MAFRA), cible ces trois pays, à savoir la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et la République des Philippines. Il est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Durant cet atelier organisé par la FAO, la République de Corée a partagé avec les participants, son expérience dans la réalisation de son autosuffisance en riz.
L’atelier a aussi permis de mettre en évidence, les forces et les expériences uniques acquises dans les secteurs rizicoles de la République de Corée et partager ces expertises avec ces trois pays cibles, en tenant compte de l’approche des systèmes alimentaires durables.
Le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, représenté par M. René N’Guettia, directeur de Cabinet adjoint, s’est félicité de cette initiative.
« L’opportunité que nous offre la Coopération Sud-Sud et Triangulaire à travers le projet de renforcement de capacités et de partage d’expériences pour le développement des chaînes de valeur du riz est importante » pour développer la filière riz, a souligné M. N’Guettia.
C’est pourquoi, dira-t-il, l’Etat ivoirien veut « tirer profit du présent projet afin de contribuer et faciliter l’atteinte des objectifs » du pays, à savoir parvenir à l’autosuffisance en riz à travers la mise en œuvre de la stratégie Nationale de Développement de la Riziculture 2020-2030.
Le secrétaire général de l’Interprofession de la filière riz de Côte d’Ivoire, Issa Touré, a pour sa part salué la République de Corée pour cette séance de partage d’expérience qui a permis aux acteurs de la filière riz de Côte d’Ivoire de s’inspirer et de capitaliser les bonnes pratiques.
Il a par ailleurs adressé un plaidoyer au gouvernement ivoirien en vue de soutenir la filière riz. Selon lui, « les producteurs au niveau local peuvent satisfaire la demande nationale en riz. Ils pourront y parvenir à travers un appui de l’État aux acteurs principaux de la chaîne ».
La FAO a joué un rôle de pionnier dans la promotion de la Coopération Sud-Sud et Triangulaire (CSST), et plus de 370 millions de dollars ont déjà été investis dans des projets et activités connexes au cours des deux dernières décennies.
Le représentant de la FAO, Samy Gaiji, a insisté sur les capacités importantes de la Côte d’Ivoire à retrouver son autosuffisance en riz comme ce fut le cas encore en 1976 et cet objectif pourra être atteint au travers d’une série d’actions conjuguées.
Ces actions vont de l’approvisionnement en semences améliorées, des engrais mais aussi la technicité, l’expertise requise pour une meilleure gestion de l’irrigation. Il a déclaré que « la coopération sud-sud et triangulaire est un de nos atouts clés pour contribuer à cet objectif ».
L’introduction dans des pays de nouvelles technologies et expertises par le biais de la CSST a contribué à la réalisation de l’Objectif du Développement Durable 2 qui est d’éliminer la faim, d’assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable.