Les élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 se sont tenues dans une atmosphère apaisée, a déclaré lundi à Abidjan Denis Kadima, chef de la mission d’observation internationale EISA-Centre Carter, jugeant le scrutin « largement transparent ».
Selon les observations de EISA, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique, et du Centre Carter, le scrutin s’est tenu dans un contexte socio-politique « nettement plus calme et apaisé que celui de la présidentielle du 31 octobre 2020 ».
Toutefois, « la mission a observé une participation mitigée des électeurs », a fait remarquer M. Denis Kadima, avant d’ajouter que « le scrutin a été conduit d’une manière largement professionnelle et transparente par les agents des bureaux de vote ».
EISA et Centre Carter ont déployé 20 équipes à travers le pays pour les observations de vote et de dépouillement dans 293 bureaux de vote. La mission soutient que le calme observé est dû à l’accord politique qui a contribué au dégel des tensions et une élection inclusive.
Elle encourage la Commission électorale indépendante (CEI) à rendre compte de sa gestion du processus électoral et à publier en temps voulu toutes les décisions et arrêtés relatifs à l’élection des députés y compris sur la transmission et la proclamation des résultats », a dit M. Kadima.
La mission a constaté que « les listes électorales n’étaient pas affichées devant les bureaux de vote dans la moitié des bureaux de vote visités, ce qui a contribué à accentuer la confusion des individus n’ayant pas encore retiré leur carte d’électeur », a-t-il relevé.
« Un total de 52% des bureaux de vote observés ont ouvert à l’heure tel que prévu, 39% des bureaux de vote ont ouvert avec un retard de 15 à 45 minutes et 9% entre 8h45 et 9h, principalement du fait de la « désorganisation » et du retard dans la livraison du matériel électoral.
Concernant la clôture et le dépouillement, la mission assure qu’ils se sont déroulés « dans le calme et sans incident » et « les représentants de candidats étaient présents dans tous les cas », a-t-il poursuivi.
Environ 40% des bureaux de vote visités ont présenté des difficultés d’accès aux personnes à mobilité réduite, principalement dû à un dénivelé ou une marche; tandis que dans 12% de ces cas, le bureau de vote se trouvait à l’étage, a-t–il souligné.
En outre, « contrairement aux procédures, le président n’a pas annoncé les résultats à haute voix dans 25% des bureaux de vote et les feuilles de résultats n’ont pas été affichées dans 60% des bureaux de vote », a fait observer la mission.
« La mission a eu accès à toutes les salles de saisie des résultats, à l’exception de celle de Daloa (ouest), où les observateurs ont dû retourner », a indiqué M. Denis Kadima, invitant les acteurs politiques ivoiriens à inscrire leurs actions dans le cadre de la loi.
L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les électeurs ont exprimé leur vote dans 204 sur 205 circonscriptions électorales à la suite du décès d’un candidat lors de la campagne électorale.