Alors que les négociations sur la cession de la BTCI par voie de vente directe avec un potentiel repreneur ont échoué, les autorités togolaises sont passées à un appel d’offres ouvert suivant un processus similaire à celui de l’UTB. Si la première étape des appels d’offres, un avis de pré-qualification, a été lancée à la mi-septembre avec un retard, Lomé prévoit d’achever le processus de privatisation d’ici le premier trimestre 2020.
Le gouvernement a l’intention de vendre ses participations et/ou de laisser le contrôle des deux banques publiques à des investisseurs stratégiques disposant d’un solide réseau bancaire et financier.
Pour le Fonds monétaire international qui suit le processus de près, « cette approche garantirait la stabilité financière et minimiserait les coûts pour le budget de l’État. »
Si les voies se lèvent pour fustiger l’opération, le fonds argumente que les expériences du Togo et de ses voisins « suggèrent que le rendement est susceptible de s’améliorer après une privatisation lorsque le gouvernement renonce totalement au contrôle, ou lorsque les banques sont privatisées au profit d’investisseurs stratégiques. »
Toutefois, le fonds invite les autorités togolaises à faire preuve de transparence dans le processus.
Menacées de déstabiliser le système financier togolais, les deux banques publiques sont à la croisée des chemins. Selon le Fonds, le passage à Bâle II/III a mis en évidence les faiblesses de ces banques, qui ne répondent pas aux exigences réglementaires.
Si le ratio global d’adéquation des fonds propres continue de diminuer, c’est en partie en raison de l’important déficit de fonds propres des deux banques publiques. En excluant ces deux institutions, le ratio global de solvabilité du reste du système bancaire dépasse largement le niveau requis par la réglementation. Leur situation de liquidité peu reluisante pourrait aussi entamer tout le système, avertit l’institution de Bretton Woods.
Source : togofirst.com